La Suisse s’inquiète du nombre de mariages forcés qui explose chez elle, et qui implique de plus en plus de mineures, dont des petites filles.
Lorsque le Centre d’aide et d’accueil pour les victimes de mariage forcé a été créé à Zurich, en 2005, il enregistrait deux cas par mois. Ces dernières années, on est monté à cinq cas par semaine. En juin dernier, c’était neuf cas par semaine… Et le Centre ne couvre que cinq cantons.
Anusooya Sivaganesan, responsable du Centre, constate que les victimes proviennent des communautés érythréenne, somalienne, irakienne, afghane et syrienne. « Malheureusement il y a un lien avec l’immigration », admet-elle.
Mais « il n’y a pas de religion particulière sur laquelle nous pourrions nous focaliser », ajoute-t-elle.
Heureusement. Car ce ne serait pas correct de remarquer que les pays dont elle parle ont une même religion ultra-majoritaire. Alors Swissinfo ne craint pas de mettre en sous-titre : « Toutes les religions ». Sic.
Et pour faire bonne mesure dans le déni de réalité, la bonne Anu Sivaganesan dit encore que dans chacun de ces mariages un homme est impliqué, et donc… victime. Sic : « C’est toujours un mariage hétérosexuel… Les hommes sont aussi des victimes. »