En Autriche aussi, le parti « d’extrême droite » est arrivé en tête, avec 25,4% des voix. Le secrétaire général du FPÖ Christian Hafenecker a déclaré : « Ce que j’ai remarqué ces dernières semaines durant la campagne, c’est qu’il faut avant tout une politique migratoire raisonnable, qu’il y a un besoin de remigration… Nous avons besoin d’un commissaire à la remigration. »
Naturellement, on rappelle que c’est le gouvernement qui nomme le commissaire européen, et que le FPÖ ne fait pas partie du gouvernement, et que de toute façon il est impossible qu’il y ait un tel commissaire.
Cela a le mérite de rappeler
– que le gouvernement autrichien est une alliance grotesque entre le parti de droite et les Verts, destinée uniquement à empêcher que le FPÖ revienne au gouvernement.
– que le « droit » européen ne permet pas de renvoyer chez eux des étrangers « qui refusent systématiquement de s’intégrer », pour reprendre l’expression du FPÖ.
– et aussi hélas que le parti « d’extrême droite » français est aussi fermement opposé à la remigration que le droit actuel de l’UE, au point qu’il a exigé en février dernier que l’AfD ne mette pas ce concept dans son programme. (Mais l’AfD, malgré la campagne de diabolisation à laquelle a participé le RN, est arrivée 2e avec près de 16% des voix et a 15 sièges.)