L’un des deux russophobes pathologiques qui alternent sur Asianews (le site de l’Institut pontifical pour les missions étrangères), Stefano Caprio, souligne dans un très long article que le soutien au régime de Poutine est le produit combiné « de la terreur et de l’apathie ». Ce n’est pas lui qui a inventé cet oxymore, c’est Vladimir Kara-Mourza, qui « dépérit au fond d’un camp de concentration sibérien en attendant d’être frappé par le syndrome navalnien de mort subite ». Non sans écrire des lettres pour expliquer la position des opposants au régime, comme le faisait sans cesse Navalny…
L’article rappelle précisément ce que Navalny demandait de faire lors de l’élection présidentielle : que tous les opposants se présentent à midi devant les bureaux de vote pour les engorger sans risque puisque ce n’est pas illégal, et votent pour l’un des trois autres candidats.
Ce que Navalny n’avait pas prévu, c’est qu’il y a eu une queue permanente devant les bureaux de vote. Et que la Navalnaya elle-même et sa cour se sont retrouvés à faire la queue comme tout le monde à Berlin, et sa manifestation serait passée inaperçue si elle n’était accompagnée d’une meute de journalistes.
Comme chacun sait, les Russes dans leur pays sont obligés d’aller voter (par la terreur et l’apathie). Mais il est impossible de le dire pour les Russes vivant à l’étranger. Alors voici quelques images des queues dans d’autres pays. En vérité il est impressionnant de voir tant de Russes faire un tel effort pour voter alors que l’issue du scrutin est connue d’avance. Ce n’est pas anodin. (Et c’était tellement impressionnant que l’AFP en a fait une vidéo.)
Bichkek:
Astana:
Bangkok:
Almaty:
Douchambé:
Tachkent:
Tallin:
Berne:
Séoul:
Paris:
Berlin:
Stockholm:
Mention spéciale pour Milan :
A Riga, la démocratie lettone avait bouclé les rues autour de la représentation russe et a contrôlé les passeports et permis de séjour de tous ceux qui voulaient voter. Certains ont été confisqués en vue d’une expulsion.