Close

Le confusionnisme est devenu l’alpha et l’oméga

Un lecteur attire mon attention sur l’article de Radio Vatican faisant le bilan de la rencontre du politburo de l’épiscopat français avec François.

L’idéologie papale a été assimilée. Mgr Pontier nous dit que « l’accompagnement pastoral est essentiel pour surmonter les difficultés du couple, en tenant compte des réalités sociales : divorcés remariés, personnes seules, homosexuels, désireux cependant de vivre la rencontre avec le Christ »…

L’article poursuit, résumant les propos de Mgr Pontier : « Les diocèses ont reçu les nouveaux questionnaires à remplir en vue du Synode. Cette tâche doit être complétée par une réflexion sur la pastorale, car le défi réside dans la prise en compte de la réalité des vies, pas dans une simple étude un peu abstraite. » (…) Il ne faut pas attendre une focalisation sur le changement des règles de l’Église, a insisté Mgr Pontier. « Les règles ne suffisent pas à faire un chemin spirituel », a-t-il expliqué. Une mentalité légaliste ne permet pas de faire progresser la pastorale ; une pastorale qui passe donc avant la Doctrine, car c’est de là que part le chemin de conversion de chacun. Le Pape souhaite un débat comportant des réflexions théologiques nécessaires, mais interpellant surtout nos modes de vie, nos comportements. Pour le Pape, a rapporté Mgr Ribadeau-Dumas, « le Synode n’est pas un parlement mais un espace de liberté où l’Esprit-Saint puisse souffler ».

On commence à connaître ce discours par cœur. Mais jusqu’ici je n’avais pas encore entendu prôner explicitement l’inversion des réalités : la pastorale avant la doctrine.

Serait-ce une mauvaise interprétation des propos de Mgr Pontier rapportant ce que le pape leur a demandé ? Pas du tout. Dans le petit bout d’interview que donne le site, Mgr Pontier dit bien : « La pastorale avant la doctrine ». Parce que la doctrine c’est du légalisme… C’est hélas ce que ne cesse de répéter François sur tous les tons. Du christianisme, il ne reste donc qu’un vague sentimentalisme appelé « amour », un « amour » qu’on ne doit pas définir, au nom de la primauté de la « pastorale ». La pastorale dans le vide. La pastorale qui confond tout.

Voici le verbatim de Mgr Pontier, c’est-à-dire l’invraisemblable charabia du président de la conférence des évêques de France :

« Il s’agit changer de manière de vivre la famille, de vivre nos comportements, de vivre l’amour humain, de vivre ces réalités fondamentales. Et donc il faut pas que ça se focalise sur le changement des règles de l’Église. Même si à terme les règles doivent changer, ça serait un échec de penser que tout est dit là-dedans, parce que les règles ne suffisent pas à faire un chemin spirituel : elles suffisent à te dire si t’es en règle ou pas en règle, mais elles ne disent rien de ta rencontre de Dieu, elles ne disent rien de tes relations avec tes frères, elles ne disent rien de la profondeur de l’amour que tu vis,  elles disent si tu es dans les clous ou si tu n’y es pas. Si je le formulais autrement et de manière plus directe comme le fait la Bible : que fais-tu de ton mari, que fais-tu de ta femme, que fais-tu de tes enfants, que fais-tu de tes parents ?  La pastorale avant la doctrine. C’est dans la pastorale que passe le chemin de conversion. L’essentiel c’est ça : il nous invite à ce débat qui réinterpelle nos modes de vie, nos comportements… »

N.B. – Les dernières paroles du Seigneur sur cette terre, selon saint Matthieu, c’est: « Allez, enseignez toutes les nations », et non: « Allez, cherchez dans toutes les nations une pastorale qui contourne mon enseignement et qui plaise aux divorcés remariés et aux homosexuels.