Kobe Bryant, 41 ans, est mort dans un accident d’hélicoptère qui a coûté la vie également à l’une de ses quatre filles.
Il fut une star absolue du basket américain pendant vingt ans, entre 1996 et 2016. Et il était catholique. Selon plusieurs témoignages il était à la messe avant de prendre l’hélicoptère.
Il s’est marié en 2001, et en 2003 il a été accusé d’avoir violé une femme dans une chambre d’hôtel du Colorado. Il a admis avoir une relation sexuelle mais consentie. Mais il a été inculpé et il a alors perdu ses sponsors. En 2004 l’affaire a été réglée au civil. Kobe Bryant a publié des excuses reconnaissant que la femme n’avait pas vu la situation de la même manière que lui.
Il a alors reconsidéré sa vie, décidant de se débarrasser de la superficialité de son existence de vedette ; « Ce que j’ai compris c’est que je devais être moi au lieu d’être ce que j’étais à ce moment-là. » Il dit aussi : « La seule chose qui m’a aidé au cours de ce processus – je suis catholique, j’ai été élevé catholique, mes enfants sont catholiques – a été de parler à un prêtre. »
Nouvelle épreuve en 2011 : sa femme demande le divorce. Mais il a travaillé à résoudre le problème. « Ma réputation d’athlète est que je suis très déterminé et que je me défonce pour obtenir un résultat. Comment pouvais-je le faire dans ma vie professionnelle et pas dans ma famille, alors que ça affectait mes enfants ? »
Il a donc évité le divorce. Lui et sa femme étaient fidèles d’une paroisse du comté d’Orange, en Californie. Et ils avaient créé la Fondation familiale Kobe et Vanessa Bryant, qui s’occupe des pauvres, particulièrement des jeunes sans abri. « Les sans-abris sont souvent relégués au second plan, disait-il, parce que c’est facile de les blâmer en disant : tu as pris de mauvaises décisions, voilà où tu en es, c’est de ta faute. Or dans la vie nous commettons tous des erreurs et se mettre en retrait et laisser vivre quelqu’un ainsi en s’en lavant les mains, ce n’est pas bien. »
La chanteuse Cristina Ballestero (que je ne connais pas du tout) a publié un témoignage sur Instagram. Elle raconte qu’elle assistait un jour de semaine à la messe à la cathédrale d’Orange. Elle avait disposé une écharpe en guise de foulard sur sa tête. Juste au début de la messe elle discerne une ombre gigantesque sur la droite, puis elle entend un craquement quand l’ombre, lourde, s’assoit. Elle ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil, et elle découvre que c’est Kobe Bryant. « Heureusement que j’avais ce voile qui me permettait de rester concentrée sur Jésus et pas sur ce joueur de basket incroyablement talentueux que toute ma famille a regardé toute sa vie. Alors que nous nous rendions à la communion, il a attendu que j’y aille : si vous avez grandi dans l’Eglise catholique, vous savez que c’est une marque de respect de la part des hommes vis-à-vis des femmes à l’église. »
Addendum
Tweet du P. David Barnes, directeur du Centre Newman de l’université de Boston :
Aussi triste que soit la mort de Kobe, une amie m’a envoyé un texto aujourd’hui pour me dire qu’un de ses amis fréquente la même église catholique que Kobe et l’a vu ce matin à la messe. Il n’y a rien de plus consolant pour ceux qui pleurent que de savoir qu’un être cher adorait Dieu juste avant sa mort, car adorer Dieu est ce qu’est le ciel. Allez à la messe. Allez à la messe. Allez à la messe.