James MacMillan est sans doute le plus grand compositeur de sa génération. Il est écossais, catholique pratiquant et même tertiaire dominicain (ainsi que sa femme), il dénonce la « honte de l’Ecosse » qui est son anti-catholicisme (il souligne que 57% des délits motivés par la haine sont dirigés contre les catholiques), et il peut se vanter d’être très mal vu des évêques de tout le Royaume-Uni (par exemple, il va à la messe de Paul VI chez les dominicains mais il a applaudi Summorum Pontificum).
Sir James Loy McMillan, commandeur de l’ordre de l’empire britannique, aura 60 ans cette année (le 16 juillet). Ce qui donne lieu à de nombreuses célébrations. Il y a même un site internet spécial « Sir James MacMillan at 60 ».
Cela a commencé dès février avec un double concert du Scottish chamber orchestra et de son chœur les 21 et 22 février (Edimbourg et Glasgow). Les jours prochains il y aura les concerts de la semaine sainte à l’église (salle de concert depuis 1969) Saint-Jean de Smith Square à Londres, avec le jeudi saint une suite chorale extraite de sa Passion selon saint Jean, ses Répons des Ténèbres et une sélection de ses Motets de Strathclyde, le vendredi saint ses Sept dernières paroles du Christ en Croix. Il y aura aussi son Miserere, et d’autres pièces chorales.
L’hommage culminera cet été avec cinq concerts du Festival international d’Edimbourg, où sera créée sa 5e symphonie, « Le Grand Inconnu ». Il s’agit d’une symphonie chorale célébrant explicitement le Saint-Esprit, mais je m’adresse ici à mes innombrables lecteurs érudits : le sous-titre de la symphonie est en français, et je n’arrive pas à trouver pourquoi. Qui est donc le Français (ou francophone) qui le premier a parlé du Saint-Esprit comme du « Grand Inconnu » ?