Le cardinal Sarah a été remplacé par Mgr Arthur Roche comme préfet de la Congrégation pour le Culte divin. A priori ce n’est guère important, dans la mesure où Mgr Roche était déjà le secrétaire de la congrégation, et que celle-ci ne faisait déjà plus qu’exécuter les ordres de François.
Toutefois c’est un pas de plus dans le mauvais sens. Parce que Mgr Roche est connu comme un adversaire résolu de la messe traditionnelle et un opposant au motu proprio Summorum Pontificum. Quand il était évêque de Leeds, il avait non seulement osé affirmer qu’avec le motu proprio les prêtres doivent toujours demander la permission à l’évêque et que celui-ci a toujours le pouvoir de bloquer la messe traditionnelle, mais c’est lui qui avait rédigé le commentaire de Summorum Pontificum et les directives aux évêques britanniques. Texte sur lequel s’appuyait le cardinal Murphy O’Connor, primat d’Angleterre puis membre éminent de la mafia de Saint-Gall, pour affirmer que les évêques pouvaient s’opposer à ce que les prêtres célèbrent l’ancienne messe.
En outre, cette nomination tombe au moment où selon des rumeurs concordantes le pape a annoncé aux évêques italiens qu’il avait étudié le troisième projet de texte visant à modifier Summorum Pontificum. Ce n’est pas une surprise dans la mesure où son enquête mondiale sur l’application du motu proprio laissait évidemment entendre qu’il y aurait ensuite un texte. Et forcément un mauvais texte. Il paraît que le point principal est qu’un prêtre qui veut célébrer selon la « forme extraordinaire » devrait demander l’autorisation à son évêque. Ce serait donc une abolition de Summorum Pontificum et le retour à la situation précédente, avec des catholiques de seconde zone.