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Hypocrites

Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, lors de l’audience solennelle de rentrée de cette institution :

« Les autorités indépendantes et les Cours suprêmes ne sont pas des fardeaux ou des obstacles qu’il faudrait lever. Elles sont au contraire des garantes de l’État de droit et des piliers de notre démocratie. Si nous perdons cette boussole-là, ce fil à plomb des institutions, alors nous courons tous les risques. »

Il faisait écho au scandale du Conseil constitutionnel censurant tout ce que le gouvernement ne voulait pas dans la loi sur l’immigration. Une mise en scène évidemment : le gouvernement avait permis des amendements contre l’immigration en sachant que le Conseil constitutionnel les censurerait (mise en scène dont les ténors de l’opposition étaient sans aucun doute complices, car ils n’ont jamais voulu lutter contre l’immigration). Fabius avait protesté dans tous les médias que le Conseil constitutionnel est indépendant et d’une neutralité sans faille.

J’avoue que je n’ai toujours pas compris comment une institution dirigée par un ancien ministre, voire Premier ministre, socialiste, et composée de politiciens de métier, pourrait être indépendante.

C’est la fiction idéologique de la soi-disant « séparation des pouvoirs » qui remonte à Montesquieu. Mais la vraie justice, c’est celle que rendait le roi saint Louis sous le chêne de Vincennes.

De toute façon c’est aussi obscène que grotesque qu’un Moscovici ou un Fabius, quand on connaît leur parcours, se posent en garants de l’impartialité de l’état de droit…