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Fin des quotas de “demandeurs d’asile”

Sans surprise, le diktat de répartition des « demandeurs d’asile » par quotas entre les différents pays de l’UE a été rejeté. Les militants européistes tentaient de faire croire que les pays qui le rejetaient n’étaient pas assez importants ni assez nombreux pour constituer une minorité de blocage (compte tenu du fait que le Royaume-Uni n’a pas de droit de vote sur cette question). « La commission impose son idée d’une répartition obligatoire du traitement des demandes », titrait Jean Quatremer le 2 juin. Mais il est apparu qu’il n’était pas possible de faire passer le texte (il est probable que la France ait fait savoir discrètement qu’elle voterait contre).

C’était acquis dès avant le sommet, puisque le dernier état du projet (qui avait banni depuis longtemps le mot de quota) ne comportait plus le mot « obligatoire ».

Bref, les dirigeants des Etats de l’UE se sont mis d’accord sur le principe d’un mécanisme de répartition de 40.000 demandeurs d’asile échoués en Grèce et en Italie et de 20.000 réfugiés, mécanisme dont on dit qu’il est basé sur le volontariat… mais le mot « volontaire » lui-même n’y figure pas…

Autant dire qu’il n’y a plus rien. Ce qui a d’ailleurs mis en colère le Premier ministre italien.

On constate en revanche que Donald Tusk, actuel président du Conseil européen, a dit fermement que « les migrants qui n’ont aucun droit à entrer dans l’UE doivent être renvoyés ». « Aujourd’hui, a-t-il ajouté, nous nous sommes mis d’accord pour accélérer les accords de réadmission avec les pays tiers. »

Les pays membres se sont également mis d’accord pour mettre en quarantaine les personnes qui débarquent en Italie, en Grèce ou à Malte, dans des structures qui permettent leur identification et la prise de leurs empreintes digitales. Un prochain sommet à Malte permettra de préciser tout cela.

Enfin, l’agence Frontex a donné raison à Viktor Orban en faisant savoir que la plus grosse augmentation du flux de migrants, et de loin, est celle de la « route des Balkans ». Plus de 50.000 sont passés par là entre janvier et mai, ce qui représente une augmentation de 880%. Donald Tusk a commenté : « Depuis le début de l’année, un tiers des demandeurs d’asile ont été enregistrés en Hongrie, soit davantage qu’en Italie. »

Et tout à coup la Commission est muette…