J’ai été attiré par ce titre du Figaro :
Laurent Fabius : « La préférence nationale, appliquée de façon systématique, est contraire à la Constitution ».
L’interview est réservée aux abonnés. On peut toutefois lire le début, et ça suffit :
« La Constitution ne s’oppose pas à ce que le bénéfice de certaines prestations sociales pour les étrangers en situation régulière soit soumis à une condition de durée de résidence ou d’activité, mais cette durée ne peut priver les personnes défavorisées d’une politique de solidarité nationale, comme le prévoit le préambule de la Constitution de 1946. »
Fabius ne sait pas ce qu’il dit. Il ne connaît plus le sens des mots. C’est volontaire, bien sûr, mais c’est très grave quand le président du Conseil constitutionnel français montre à ce point comme il est militant contre la nation française.
Car c’est le concept même de « solidarité nationale » qui implique, dans les mots eux-mêmes, ou sinon ils n’ont plus de sens, qu’il s’agit de la solidarité entre membres de la nation française. Et donc qu’elle ne s’exerce pas, en tant que telle, envers des gens qui ne font pas partie de la nation, qui n’ont pas la nationalité française.
Il aura fallu attendre le XXIe siècle pour avoir besoin de rappeler une telle évidence, une telle tautologie, contre un président du Conseil constitutionnel militant de l’idéologie cosmopolite, qui dynamite la Constitution dans son principe même.