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Dictature

Jean-Frédéric Poisson a jusqu’au 25 octobre pour s’excuser. S’il ne le fait pas, la commission d’organisation de la primaire engagera une procédure d’exclusion à son encontre. (La commission sera composée de son président, de la « présidente de la Haute autorité pour la primaire de la droite », et des représentants des sept candidats…)

Jean-Frédéric Poisson est donc sommé de s’excuser d’avoir utilisé l’expression « lobbies sionistes », en parlant de la campagne d’Hillary Clinton.

Tout le monde sait qu’il y a des lobbies sionistes aux Etats-Unis, que tout le monde appelle ainsi. Mais il est interdit de le dire en France.

Le CRIF est donc monté au créneau, réclamant « une condamnation ferme des propos » de Jean-Frédéric Poisson, assimilé pour l’occasion à… Dieudonné.

Jean-Frédéric Poisson s’est dit « désolé » que ses propos aient provoqué l’émotion du CRIF et que ce n’était pas son intention, et il a tenu à « redire toute l’amitié » qu’il a « pour l’État d’Israël et pour le peuple juif dans son ensemble ».

Mais puisqu’il continue de prétendre que, s’il ne faut pas dire « lobby », « il existe bien des groupes de pression sionistes qui agissent aux Etats-Unis », il reste sous le coup de l’accusation infâme d’antisémitisme sournois…

C’est le dernier épisode en date de l’histoire du lobby qui n’existe pas, mais qui se manifeste quand même quand il faut abattre quelqu’un qui ose prononcer son nom.