Le Sun a été obligé par l’autorité britannique de régulation de la presse (c’est ainsi que s’appelle l’organisme de censure, et spécifiquement de censure islamique) de publier hier un rectificatif à un article publié en novembre dernier affirmant, sur la foi d’un sondage, que « un musulman britannique sur cinq » a de la sympathie pour l’Etat islamique.
Il y avait eu 3.000 plaintes.
Les conclusions de cet article, confesse le Sun, « induisaient en erreur d’une manière significative ».
Or il n’en était rien : le sondage faisait apparaître que 5% des sondés éprouvaient beaucoup de sympathie et 14% une certaine sympathie pour « les jeunes musulmans qui quittent la Grande-Bretagne pour rejoindre les combattants en Syrie ». Ce qui fait 19% de sympathie, donc globalement 1 sur 5.
Les jésuites de l’islam ont fait valoir que la question posée ne faisait pas explicitement mention de l’Etat islamique, et qu’elle pouvait concerner aussi les jihadistes qui luttent contre l’Etat islamique. Sic. Alors que les questions précédentes parlaient explicitement de « l’Etat islamique ».
Cette défense massive de l’islamisme est tout à fait significative, ainsi que la façon dont l’autorité de régulation de la presse y donne suite avec force courbettes, obligeant un journal à se dédire alors qu’il ne faisait que tirer les conclusions d’un sondage.