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Echec tchèque à la Convention d’Istanbul

Malgré les exhortations du président Petr Pavel, le Sénat tchèque a rejeté (de peu) la ratification de la Convention d’Istanbul : 34 sénateurs ont voté pour, sur 71 présents. Le texte devait aller ensuite à la chambre des députés, il a été retiré de l’ordre du jour.

La République tchèque (dernier pays à se prononcer) rejoint ainsi les autres pays dont les gouvernants ont signé la Convention du Conseil de l’Europe mais dont les parlements ne l’ont pas ratifiée : Arménie, Bulgarie, Hongrie, Lituanie, Slovaquie. (Et la Turquie s’en est retirée.)

La Convention d’Istanbul vise soi-disant à lutter contre les violences faites aux femmes. En réalité il s’agit d’un document qui impose l’idéologie du genre (« le terme genre définit les rôles socialement construits », etc.), de façon générale dans la société, et dans son article 14 particulièrement à l’école.

Alerte !

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Non, vous ne cauchemardez pas. Le terrifiant virus est revenu et fait des ravages. Vous ne le saviez pas ? Eh bien vous êtes prévenu. Heureusement qu’il y a l’Union européenne, sinon on serait déjà tous morts. La sémillante Stella Kyriakidou, « commissaire européen à la Santé et à la Politique des consommateurs », rappelle « la nécessité » de l’injection à Bourla :

« La vaccination reste un bouclier essentiel contre la Covid-19, en particulier pour les personnes les plus vulnérables de nos sociétés. J’ai insisté sur ce point dans une lettre envoyée à tous les ministres de la Santé en septembre sur la nécessité de vacciner contre la Covid-19 et la grippe saisonnière. Nous avons besoin de tests adéquats, de séquençage, de rapports et de partage des données relatives à la Covid-19. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons continuer à suivre efficacement la propagation des virus et de leurs variantes et à nous protéger les uns les autres. »

Ainsi dûment alerté par la Chypriote qui veille à notre santé, « certaines capitales réfléchissent déjà à l’introduction de nouvelles mesures restrictives, telles que le port obligatoire de masques dans certains lieux », commente Euractiv.

« Hier, le ministère espagnol de la Santé s’est heurté aux régions autonomes au sujet de l’utilisation obligatoire de masques dans les centres de santé. » Alors, dans la soirée, le ministère « a imposé l’utilisation de masques dans les centres de santé dans tout le pays à partir de mercredi »…

Toutefois, Euractiv conclut :

« Certains estiment que l’introduction de mesures restrictives avant les élections européennes pourrait être risquée, car elle pourrait être exploitée politiquement par l’extrême droite. »

Une perspective encore plus terrifiante que la « pandémie »…

Les Moldaves

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Selon un sondage effectué par l’Institut de recherche Imas-Chisinau (créé en 2001 par… l’institut roumain Imas), 63% des Moldaves souhaitent que leur Église maintienne son statut actuel comme partie de l’Église orthodoxe russe, tandis que 27% souhaitent leur rattachement au patriarcat de Roumanie.

On retrouve là le clivage moldave entre pro-UE et pro-Russie, et le danger de la marche forcée de la Moldavie vers l’UE sous pression des lobbies et sous la direction d’un gouvernement complètement inféodé à Bruxelles.

En Géorgie

Le 16 décembre dernier, une Géorgienne, Lasha Sharukhia, enlevait le drapeau de l’UE d’une mairie de son pays et le brûlait, pour protester contre le fait que la Géorgie et désormais officiellement candidate à l’adhésion. Lasha Sharukhia a été mise en détention préventive. En soutien de la militante anti-UE des vidéos sont apparues sur internet montrant diverses personnes brûlant le drapeau de l’UE. Le mouvement a pris une nouvelle dimension avec une vidéo montrant deux prêtres et deux diacres brûlant eux aussi le drapeau de l’UE.

« Pour les chrétiens, le drapeau de l’Union européenne est un symbole de dépravation », dit l’un d’eux.

Dès 2014 la Géorgie avait adopté une loi « anti-discrimination », l’une des conditions de sa candidature. Le patriarche géorgien avait alors déclaré que c’était « la reconnaissance du péché de Sodome et Gomorrhe et sa propagande au niveau législatif ».

En 2020, le métropolite Antoine de Vani et Bagdati avait estimé que la Géorgie devait sérieusement reconsidérer son orientation vers l’Occident qui finance des institutions de haine de l’Eglise orthodoxe et de promotion du programme LGBT.

Mais le patriarche (qui vient d’avoir 90 ans) a salué, quoique de façon plutôt laconique, le statut de candidat à l’UE, qui ouvre des « opportunités », ajoutant imprudemment : « Nous espérons que ces liens seront mutuellement enrichissants et aideront à renforcer les traditions chrétiennes et les valeurs spirituelles de notre pays »…

Leur Europe

Le gentil petit Thierry Breton brandit ses petits poings contre le méchant Elon Musk. Sous son ordre, la Commission européenne avait ouvert une procédure préliminaire contre le réseau X pour «fausses informations», «contenus violents et à caractère terroriste» et «discours de haine». Le méchant Elon Musk n’a pas répondu comme il fallait. Alors le gentil petit Thierry Breton sort l’artillerie, conformément à la nouvelle loi de censure de la dictature européenne. La Commission déclenche une « enquête formelle » contre le réseau X et va « continuer à rassembler des preuves ». Le méchant Elon Musk peut être condamné à de très lourdes amendes, son réseau peut même être interdit dans l’UE. Comme un vulgaire média russe…

Orban s’explique

Viktor Orban dit qu’il a longuement tenté de convaincre les dirigeants des 26 autres pays de l’UE que c’était une mauvaise idée d’entamer des négociations d’adhésion avec l’Ukraine : « Ce fut une discussion longue et difficile. Pendant huit heures, j’ai essayé de les convaincre de ne pas le faire », que ce serait une mauvaise décision parce que le pays n’est pas prêt, mais « il a été impossible de les convaincre ». Et « ils m’ont demandé de ne pas les arrêter ». Ils ont souligné que « les négociations seront un processus long et fastidieux » et qu’il n’est pas question que l’Ukraine rejoigne l’UE de sitôt. Au moment du vote, Orban a quitté la salle.

Viktor Orban rappelle qu’en Hongrie « toutes les questions importantes sont décidées par le parlement et les représentants élus du peuple hongrois » et qu’il « en sera de même pour l’adhésion de l’Ukraine à l’UE ». Le début des négociations avec l’Ukraine « n’est pas en soi préjudiciable aux intérêts nationaux hongrois », et « nous aurons l’occasion d’intervenir plus tard ». Car « on estime déjà qu’il faudra environ 75 votes supplémentaires pour que cette question parvienne aux parlements nationaux ».

Ce que ne dit pas Orban est que la plus importante prochaine étape est la convocation de la conférence intergouvernementale. Or elle doit avoir lieu au deuxième semestre 2024. Au moment où la présidence tournante de l’UE, qui doit la lancer, sera exercée par… la Hongrie.

S’il a cédé sur le début du processus d’adhésion de l’Ukraine, Orban est resté ferme sur les 50 milliards qui doivent être encore déversés dans ce pays dans le cadre du budget révisé pour les quatre prochaines années. Il a redit que l’aide à l’Ukraine ne doit pas faire partie du budget européen. Un sommet extraordinaire a été aussitôt convoqué pour janvier, en espérant le faire craquer aussi sur ce sujet…

(Petit rappel: les négociations d’adhésion de la Turquie ont commencé il y a près de vingt ans…)

Tant pis…

Le Conseil européen a décidé d’ouvrir les négociations d’adhésion de l’Ukraine et de la Moldavie.

Viktor Orban est parti avant le vote. Manifestement il n’était pas suivi par ses homologues slovaques et autrichiens, qui étaient contre et qui ont voté pour…

Cela permet de prendre la mesure des moyens de pression de Bruxelles sur les Etats membres. Cela permet aussi de voir à quel point l’Union européenne s’assoit sur l’état de droit qu’elle a tout le temps à la bouche, puisque malgré tous les efforts des fonctionnaires de Bruxelles pour donner un semblant de vernis au régime dictatorial et tyrannique de Kiev, l’Ukraine, ne remplit pas trois des sept conditions pour l’ouverture des négociations.

Orban a publié une vidéo où il dit que « la Hongrie n’a pas modifié sa position » et que la décision des 26 est « irrationnelle », mais qu’il a décidé de les laisser aller leur chemin…

Je ne sais pas si on saura ce qui a fait plier Orban, s’il y a eu un « donnant-donnant ». Mais c’est décevant, puisqu’il avait le droit entièrement pour lui, contrairement aux 26 autres.

Leur Europe

Le groupe de Visegrad (République tchèque, Hongrie, Pologne et Slovaquie) est aujourd’hui profondément divisé, depuis la guerre en Ukraine, et désormais par le changement de gouvernement en Pologne. Toutefois, la longue coopération entre ces pays permet encore des prises de position communes, pas forcément au niveau gouvernemental. Ainsi les chambres d’agriculture des quatre pays ont-elles signé un communiqué commun, appelant leurs gouvernements « à agir de manière coordonnée pour défendre leurs propres intérêts, ceux des agriculteurs et des producteurs de denrées alimentaires, en étendant l’interdiction unilatérale d’importation de certains produits de base sur notre territoire, ainsi qu’en étendant et en unifiant la liste de ces produits ». En cause, l’invasion des produits agricoles ukrainiens à bas prix et qui n’ont pas à respecter les normes de l’UE.

En juin 2022, parce qu’il fallait à tout prix aider l’Ukraine dans tous les domaines, l’UE avait levé les restrictions sur les importations en provenance de ce pays, ce qui avait entraîné un afflux de produits ukrainiens qui avait fait baisser les prix, en particulier dans les pays limitrophes de l’Ukraine : Hongrie, Pologne, Slovaquie et Roumanie. Face à la colère de ces pays, l’UE avait fini par décréter une interdiction temporaire d’importation de certains produits. La Commission européenne ayant décidé de ne pas la prolonger, la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie ont mis en place des interdictions unilatérales sur les importations ukrainiennes. Ce qui est évidemment « illégal », puisque le commerce est du domaine exclusif de la Commission, mais chut… pour le moment.

Le nouveau ministre de l’Agriculture de Slovaquie, Richard Takáč, qui était présent à la réunion des agriculteurs du groupe de Visegrad, a présenté leur demande au conseil des ministres de l’Agriculture, qui avait lieu lundi. A l’issue de ce conseil, le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a appelé la Commission à mettre en place « des instruments de sauvegarde appropriés pour réagir si les importations sont trop élevées et perturbent le marché ». Et de préciser qu’il faut particulièrement « surveiller la situation pour les importations de volaille et de sucre, car nous observons une énorme augmentation ».

Un porte-parole anonyme de la Commission a sèchement répondu que qu’il n’y avait aucune modification prévue et que Janusz Wojciechowski parlait, une fois de plus, en son nom personnel… (sous-entendu : en Polonais de droite obsolète).

Pitoyable

La Commission européenne a débloqué hier soir 10 milliards d’euros pour la Hongrie, soit un tiers de ce que l’UE doit à ce pays, juste avant le conseil européen censé ouvrir les négociations d’adhésion de l’Ukraine.

Le Figaro écrivait : « À la veille d’un sommet européen que Viktor Orban menaçait de perturber, la Commission Européenne accorde 10,2 milliards d’euros de fonds à la Hongrie. »

Le titre était pire encore : « Le soutien de l’UE à l’Ukraine soumis au chantage de Viktor Orban ».

Car c’est Orban qui ferait (qui faisait…) un chantage : donnez-moi mes sous où je bloque tout. Les autres commentaires n’allaient pas si loin dans la diffamation, et c’est plutôt la Commission européenne qui était critiquée pour ce versement du « plus gros pot de vin de l’histoire de l’UE », comme disaient les Verts. « L’Union européenne espère sauver le sommet en achetant l’abandon de son veto par Orban », disait EUobserver.

Mais Orban venait encore de réitérer sa position devant son Parlement. Et sans surprise il a redit la même chose ce matin. Si les pitoyables pantins qui dirigent l’UE pensaient acheter Orban, c’est raté. Ils ont seulement montré qu’on pouvait les acheter, eux, et leur faire changer d’avis avec un beau chèque…

Ce que je note aussi, avec étonnement, est que personne à ma connaissance ne signale que la Slovaquie et l’Autriche sont ouvertement sur la même ligne qu’Orban, et que c’est donc un mensonge de le rendre seul responsable du blocage.