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Rideau de fer

Le nouveau rideau de fer, inverse de l’autre, élaboré cette fois par l’Europe occidentale pour se couper du monde russe, devient étanche : la Norvège annonce la fermeture aux touristes russes, le 29 mai, de son poste-frontière de Storskog, qui était le dernier point de passage entre la Russie et l’espace Schengen.

La dictature UE

Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères :

Le 17 mai, le Conseil de l’UE a publié une décision interdisant les « activités de radiodiffusion » de trois médias russes sur le territoire des pays de l’UE. RIA Novosti, Izvestia et Rossiyskaya Gazeta sont tombés sous le coup d’une nouvelle vague de censure de la part de Bruxelles. Ces médias ont reçu l’ordre de cesser complètement de distribuer tout contenu dans l’UE par le biais des médias électroniques. L’Union européenne ne cache pas que cette violation flagrante du droit au libre accès à l’information et les tentatives de faire taire la vérité reposent uniquement sur des motifs politiques. Nous considérons cette démarche de l’UE comme une continuation de la pratique de la censure politique et du nettoyage total de l’espace d’information de tout point de vue alternatif aux récits occidentaux. Il s’agit là d’un nouvel exemple parmi tant d’autres du manquement de l’Union européenne et de ses États membres à leurs obligations internationales de garantir le pluralisme des médias et d’un nouvel exemple de la dégénérescence des sociétés démocratiques dans les pays de l’« Occident collectif ». Nous avons averti à plusieurs reprises et à différents niveaux que le recours à des mesures répressives par l’Union européenne et ses États membres contre les médias russes et leur personnel ne resterait pas sans réponse de notre part. Ignorer ces avertissements nous oblige à appliquer des mesures de rétorsion, qui suivront inévitablement. La responsabilité de cette évolution incombe exclusivement à l’UE et aux capitales européennes qui ont soutenu cette décision.

Grotesque menteur

Il s’appelle Jean-Noël Barrot et il se dit ministre délégué chargé de l’Europe. Il ose condamner les appels à empêcher Israël de concourir à l’Eurovision au nom du « principe essentiel » de la « liberté de création ». Ces appels sont « contraires à l’esprit du concours, dont la devise est Unis par la musique et qui a vocation à rapprocher les peuples d’Europe, et au-delà, autour de la création artistique, du chant. C’est cela qui doit rester au cœur de la compétition. »

Mais la Russie a été bannie de l’Eurovision, ce qui est contraire non seulement à l’esprit du concours mais au texte même du règlement qui stipule que le concours ne doit être « en aucun cas politisé et/ou instrumentalisé de quelque manière que ce soit ».

Cela dit, la présence garantie d’Israël, pays européen (sic), et l’interdiction de la Russie, montrent clairement ce que sont devenues les diverses institutions européennes. Sans parler du satanisme irlandais.

Toujours Ursule

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Le président chinois vient en France à l’occasion du 60e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine communiste. C’était bien avant l’Union européenne, et c’était de la part de de Gaulle un geste de non-alignement, affirmant l’indépendance française. Or Macron inflige à Xi la présence d’Ursule. Elle n’a rien à faire là, sauf si c’est pour montrer aux Chinois et aux Français, au monde entier, que la France dépend de Bruxelles, que le président français ne peut rien faire sans l’aval et la présence de la Commission européenne.

Bref, c’est le contraire de ce qui s’était passé il y a 60 ans.

Nul doute que Macron ait fait venir Ursule dans le cadre de la campagne pour les élections européennes. Il souligne ainsi son européisme forcené, sa soumission à Bruxelles. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée…

GPA

Le catholique Bellamy a tenté de faire croire qu’il avait réussi à faire condamner la GPA dans une résolution du Parlement européen. Mais l’idiot utile de la culture de mort européiste a encore menti. L’amendement à la résolution contre la traite d’êtres humains ne condamne que la GPA forcée : « les personnes qui forcent les femmes à être mères porteuses ou qui les amènent à agir ainsi par la ruse ».

Et c’est ainsi que l’on apprend que non seulement l’UE n’a rien contre les mères porteuses, mais qu’il y a déjà, très officiellement, pour le personnel du Parlement européen, un « congé spécial pour accueillir un nouveau-né au sein du foyer ». Un congé de 20 semaines, « spécial », parce qu’il est réservé aux « parents » qui ne remplissent pas les conditions pour bénéficier d’un congé de maternité. Ainsi le Parlement européen s’adapte à « l’évolution de la médecine reproductive, des législations applicables en matière de procréation et de parentalité, ainsi que du contexte sociétal ».

Telles sont les précisions qui ont été données en juin dernier à Jean-Paul Garraud, qui demande aujourd’hui que ces dispositions ne puissent pas bénéficier à un agent ayant recours à une GPA forcée…

Je parle très peu de ce sujet parce que, comme cet épisode le démontre s’il en était besoin, c’est gaspiller son temps et son énergie que de se battre contre ce qui est inéluctable. Je l’avais dit dès les débats sur le « mariage pour tous ». Beaucoup affirmaient que ce ne serait en aucun cas la porte ouverte à la « PMA sans père » et à la GPA. Or il était absolument évident que ce n’était pas vrai, pour la seule et unique raison que refuser à des personnes de même sexe juridiquement mariées d’avoir des enfants serait une insupportable discrimination. La PMA sans père est évidemment passée. La GPA passera aussi. Inéluctablement. C’est quand même une surprise d’apprendre qu’elle est promue au Parlement européen alors qu’elle est encore interdite (explicitement ou implicitement) dans la plupart des pays de l’UE…

Légitimité

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C’était en effet jeudi dernier, et c’est l’un des tout derniers textes votés par ce Parlement (le soir même il cessait ses travaux jusqu’après les prochaines élections). Il n’est pas inintéressant de constater que le texte a été adopté à une très écrasante majorité de 493 députés, contre 11, et 18 abstentions. Et que c’était un projet de résolution commun des groupes PPE, S&D, Renew, Verts/ALE, ECR. Ce dernier, European conservatives and reformists, fondé par les conservateurs britanniques, était dans la législature qui se termine celui du PiS polonais (25), de Frères d’Italie (8), de Vox (4) et de Reconquête! (1).

Addendum. Un seul député français a voté contre: Jérôme Rivière. Deux seulement se sont abstenus: Thierry Mariani et Hervé Juvin.

Inutiles évêques

“The catholic Church in the European Union” est le titre actuel du lobby européiste officiel des évêques catholiques dont le sigle est COMECE : commission des épiscopats de la Communauté européenne. Bon, la Communauté européenne n’existe plus depuis 1992, mais on a gardé le sigle, parce qu’il était connu. Connu des évêques des bureaux en question. La COMECE, qui ne sert strictement à rien puisqu’elle n’est que la caution romaine à la dictature de l’UE (et ces évêques collabos n’intéressent personne, puisqu’ils parlent comme leurs maîtres maçonniques), continue imperturbablement de pondre des textes qui ne sont lus par personne mais qui sont censés apporter l’approbation pleine et entière de l’Eglise catholique au processus de destruction de ce qui reste de l’Europe.

Les évêques de la COMECE se sont réunis en Pologne, et ont donc pondu un nouveau document, intitulé « Continuons de construire l’Europe ensemble ». En fait « Let us continue building Europe together », puisque la COMECE publie en anglais, bien que le Royaume-Uni ne soit plus membre de l’UE.

On remarque tout de suite à quel point ce titre attire l’attention : combien il est nécessaire que l’Eglise souligne le lieu commun le plus éculé de la propagande européiste.

Le texte est à l’avenant, et naturellement dépourvu de toute perspective spirituelle, avant la dernière phrase qui, in extremis, fait mention du Christ et des saints…

Le prétexte de la « déclaration » est le vingtième anniversaire de l’élargissement de l’UE à dix nouveaux Etats membres. C’est donc l’occasion de souligner que « la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine » (passage obligé) a « créé un nouvel élan pour de futures adhésions à l’Union, en particulier en ce qui concerne les pays des Balkans et de l’Est de l’Europe ». A savoir uniquement la Moldavie et l’Ukraine elle-même, en fait.

Suit immédiatement une analyse dont chacun mesurera la portée historique :

« Au-delà d’une nécessité géopolitique pour la stabilité de notre continent, nous considérons la perspective d’une future adhésion à l’UE comme un message fort d’espoir pour les citoyens des pays candidats et comme une réponse à leur désir de vivre dans la paix et la justice. »

Parmi les autres phrases qui ne peuvent que nous émerveiller on notera par exemple celle-ci :

« Le futur élargissement de l’UE est l’occasion d’actualiser l’idée d’une Europe unie enracinée dans une solidarité concrète et de redécouvrir avec une fidélité créative les grands idéaux qui ont inspiré sa fondation même. »

Bien sûr il est question aussi de « notre socle de valeurs communes ». Et bien sûr il n’est pas question de valeurs religieuses, ni même de la défense de la vie, puisque les « valeurs communes » de l’UE sont celles de la culture de mort sous toutes ses formes et du relativisme absolu.

Obsédés

Le « scellement » dans la Constitution française du droit au meurtre de l’enfant à naître a donné aussitôt l’idée à des eurodéputés d’inscrire ce droit à l’assassinat des plus innocents dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

Le vote a eu lieu hier au Parlement européen. Ce qui était impensable il y a seulement quelques années est devenu une nécessité : la résolution a été adoptée par une large majorité de 336 voix, contre 163 et 39 abstentions.

Le Salon Beige constate que le seul député Reconquête, Nicolas Bay, a voté contre, comme presque tous les membres du groupe ECR présents (Polonais du PiS, Frères d’Italie, Tchèques de l’ODS, Démocrates de Suède…). Alors que la majorité du groupe ID (AfD, Liga…) a voté contre, le RN s’est abstenu. Quant aux députés LR ils sont sortis juste avant le vote (sauf Laurence Saillet qui est restée pour voter pour)…

Cette résolution, comme la plupart de celles qui sont votées à jet continu par le Parlement européen, n’a aucune chance d’aboutir à court terme. Mais comme les autres résolutions « sociétales », elle fait « avancer » la cause, et l’on voit bien que l’évolution de la situation (avec l’Irlande qui a complètement versé dans la culture de mort, la Pologne qui débat de la question, etc.) laisse entendre que le jour où le droit à l’avortement sera un droit de l’UE n’est en fait pas si éloigné.

Europe droguée

De Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, sur son fil Telegram :

En Europe, la consommation de drogues monte en flèche. Le beau « jardin » est inondé de toutes sortes de substances toxiques : de l’herbe légère à l’héroïne lourde et à la méthamphétamine.

C’est ce que montre le rapport 2023 de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. 88 villes et 24 pays de l’Union européenne ont été étudiés. Des traces de tous les types de drogues étudiés ont été trouvées dans presque toutes (!) les villes.

La marijuana est vraisemblablement la drogue la plus répandue en Europe. En 2023, selon l’étude, des dizaines de millions d’Européens âgés de 15 à 64 ans en consommaient. Environ 4 millions de personnes fument de la marijuana chaque jour.

La cocaïne est la deuxième drogue la plus consommée dans « l’Europe libre », avec près de 2,5 millions de personnes (âgées de 15 à 34 ans) qui en consommaient en 2023. Il ne s’agit là que des personnes avérées, et aucun institut ne peut estimer le nombre de personnes qui se trouvent « dans l’ombre ».

La cocaïne reste très populaire dans les villes d’Europe occidentale et méridionale, en particulier en Belgique, aux Pays-Bas et en Espagne. En 2022, 110 tonnes de « poudre blanche » ont été saisies dans la seule ville belge d’Anvers, et les saisies augmentent chaque année, selon le rapport.

Les niveaux les plus élevés de consommation d’amphétamines ont été enregistrés en Suède, en Belgique, en Finlande, en Allemagne et aux Pays-Bas.

En outre, les eaux usées de Belgique, de France, d’Allemagne, des Pays-Bas et d’Espagne contenaient la plus grande quantité d’ecstasy. À Anvers, les chiffres sont effrayants : 318 milligrammes par jour et par millier d’habitants.

Les données sont désolantes : le nombre de personnes consommant des drogues et leurs dérivés augmente inexorablement en Europe.

Un ambassadeur d’Europe occidentale a réagi à ma remarque « Comment pouvez-vous soutenir un toxicomane comme Zelensky ? » en disant sincèrement : « Dans l’UE, c’est pratiquement la norme pour les hommes politiques. »

*

Et aussi de Maria Zakharova :

M. Borrell a déclaré que l’élection présidentielle russe qui s’est tenue du 15 au 17 mars n’avait pas respecté les normes démocratiques et l’a qualifiée d' »ironie ». Je garderais le silence sur l’ironie, les normes et la démocratie. La véritable et très amère ironie, ce sont les sanctions imposées par l’Union européenne sur la base des dénonciations américaines, la destruction de sa propre économie et le vol des actifs russes. Et la conception même de la Commission européenne est une norme ironique de comportement antidémocratique.

(C’était le début de l’allocution du débris Borrell hier devant le Parlement européen en assemblée plénière : « As you know very well, the Russian presidential elections held on 15-17 March met no democratic standards (…). So, to call that “elections” is an irony. » Le discours n’existe qu’en anglais, bien que le français soit toujours en théorie « langue officielle et langue de travail » dans l’UE.)

Grossier Ier

Recevant le président serbe Aleksandar Vucic, Macron a déclaré que l’avenir de la Serbie est « au sein de l’Union européenne et nulle part ailleurs », et d’ajouter :

« Il est important que la Serbie continue de concrétiser ce choix, notamment par un plus grand alignement sur nos décisions de politique étrangère. Ce choix, il faut aussi le conforter en poursuivant, en accélérant les réformes relatives au renforcement de l’État de droit, de l’indépendance, de la justice, du pluralisme des médias. »

Telle est la grossière arrogance du donneur de leçons de l’Elysée. La Serbie doit « s’aligner » sur ses positions bellicistes et irresponsables, et renforcer l’état de droit que Macron démolit chez nous consciencieusement sur tous les plans.

Assurément ce n’est pas le genre de propos qui peut impressionner les dirigeants serbes. En revanche, si cela peut les inciter à trouver une voie différente, finalement ce n’aura pas été peine perdue…