Vendredi prochain au festival d’Ambronnay va être donnée la Passion selon saint Marc de Bach. Avec toutes les garanties d’authenticité : les soi-disant instruments d’époque, le soi-disant diapason baroque, les soi-disant techniques vocales et instrumentales d’époque, et tout et tout.
— Mais ça n’existe pas, la Passion selon saint Marc de Bach.
— Eh non. Ça n’existe pas. On n’en a que le livret (qui n’est pas de Bach). C’est pourtant la cinquième (sic) version, c’est-à-dire invention, de cette Passion qui n’existe pas. Car les baroqueux en sont à ce point de perfection dans l’authenticité qu’ils en viennent à inventer carrément les œuvres…
Et puisqu’on est sur les sommets de l’imposture, il n’y a pas de raison d’en rester là. Cerise en toc sur la fausse tarte à la crème, on nous précise que, « une fois n’est pas coutume, la Passion selon saint Marc sera replacée dans son cadre liturgique ».
Parce que, à Ambronnay, le vendredi saint, c’est le 25 septembre.
Mais on ne nous dit pas le nom du pasteur qui fera le sermon…