Le gouverneur de Djakarta, Basuki Thahaja Purnama, plus connu sous le surnom de “Ahok”, d’ethnie chinoise et de religion chrétienne, est sous le feu des critiques et des plaintes en justice pour avoir contesté un verset du Coran au cours d’un discours devant ses partisans dans le cadre de la campagne pour sa réélection.
Il a simplement dit que certains cherchaient à tromper les électeurs en citant le verset 51 de la sourate 5 pour dire qu’on ne doit pas élire un non-musulman.
Face au tollé, Ahok s’est excusé et a déclaré qu’il n’avait aucune intention de blesser les musulmans. Mais une enquête a été ouverte pour blasphème.
Le Conseil des oulémas a déclaré que le propos d’Ahok était une insulte au Coran et aux savants qui précisent le sens des sourates. Il a affirmé que le verset interdit clairement aux musulmans de choisir comme chef un juif ou un chrétien, et que prétendre que l’ont pouvait tromper les musulmans avec ce verset est une insulte à l’islam.
Or ce verset, par ailleurs anodin vu la violence antichrétienne de la sourate, dit exactement ceci :
Ô vous qui croyez ! Ne prenez pas les juifs et les chrétiens pour alliés. Ils sont alliés les uns des autres. Quiconque parmi vous les prend pour alliés sera des leurs. Dieu ne guide pas les traîtres.
Le mouvement de jeunesse de l’organisation islamique modérée Muhammadiyah a également appelé à la condamnation du gouverneur pour blasphème.
La direction de son parti lui a demandé de ne plus parler quand il est environné de journalistes. La cote de Ahok dans la capitale indonésienne est tombée de 70 à 50%…