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A propos de Barroso

Tout le monde ou presque critique l’embauche de Barroso par Goldman Sachs. Comme s’il y avait, si je comprends bien, une contradiction entre les valeurs qu’il défendait en tant que président de la Commission européenne, et celles de la grande finance internationale. Celui qui va le plus loin dans ce sens, c’est, sans surprise, le Quatremer de Libération. Mais quand même il fait fort : « Barroso chez Goldman Sachs, un bras d’honneur à l’Europe. » Sic. Comme si Barroso n’avait pas toujours fait un bras d’honneur à l’Europe, en étant président de l’organisme chargé de détruire l’Europe véritable.

La réaction la plus grotesquement cynique est cependant celle d’un certain Matthias Fekl, dont je n’avais jamais entendu parler mais qui est paraît-il secrétaire d’Etat au Commerce (oui, dans le gouvernement français, ce qui ne l’empêche pas d’avoir aussi, ou plutôt d’abord, la nationalité allemande…) : « Desservir les citoyens, se servir chez Goldman Sachs : Barroso, représentant indécent d’une vieille Europe que notre génération va changer. » Ben voyons… Ce sont les jeunes socialistes libéraux européistes qui vont changer la vieille UE socialiste libérale européiste…

Ce qui est seulement amusant est de voir l’ancien président de la Commission européenne trouver un petit boulot à Londres au lendemain du Brexit… Mais comme pour l’élite mondialiste tout cela n’a aucune importance, il ne s’en est peut-être même pas rendu compte…