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A ce point-là !

Je me doutais bien que la mort de Fidel Castro ne serait pas l’occasion, sur les chaînes « d’information », d’une piqûre de rappel sur le communisme réel. Mais je n’imaginais pas que l’imprégnation communiste des médias atteigne encore de tels sommets.

On prend bien soin de ne pas employer le mot de « dictateur », ni, à plus forte raison l’expression « dictateur communiste ». Le seul dictateur dans l’histoire de Cuba, un « dictateur sanguinaire », bien entendu, est Batista, que le « libéral » Castro a renversé, et c’est naturellement la faute des Américains s’il s’est tourné vers l’Union soviétique (les Américains qui n’ont pas arrêté de l’embêter sans la moindre raison). Seule fausse note dans l’hommage obligé au grand dirigeant cubain, les quelques images qu’on doit montrer de ces salauds d’exilés à Miami qui se réjouissent de sa mort (des bâtards afro-latinos traîtres à leur pays et qui ont sûrement voté Trump). Heureusement qu’on peut montrer aussi des gens à Cuba qui se lamentent de la disparition de leur grand dirigeant. Et qu’on peut faire venir sur le plateau des communistes français qui disent tout le bien qu’il faut penser du communisme cubain.

Car naturellement on ne montre aucune image de l’effroyable misère à laquelle Fidel Castro a condamné son peuple pendant 50 ans. Misère matérielle tellement visible, et misère spirituelle, dans un pays officiellement athée.

Et l’on ne fait aucune allusion à l’implacable répression qui remplissait les prisons.

Le plus significatif, sans doute, de la part de gens qui se disent « journalistes », est leur spectaculaire silence sur l’interdiction de toute liberté de la presse, de toute liberté d’expression, à Cuba.

Et tourne en boucle l’appel de Mélenchon à un rassemblement en hommage à Castro…