Le gouvernement serbe a retiré, à la demande de l’Eglise orthodoxe, un projet de loi anti-discrimination qui devait être soumis jeudi au Parlement.
L’Eglise orthodoxe serbe a demandé ce retrait, en raison de son opposition à l’article interdisant la « discrimination sexuelle ».
Cette décision a provoqué notamment l’indignation du ministre du Travail et de la politique sociale Rasim Ljajic. « On devrait nous dire qu’à l’avenir, nous devrons envoyer les projets d’abord à l’Eglise et ensuite au gouvernement », a-t-il dit.
Ce ne serait pas une mauvaise idée…
Mais le projet de loi sera renvoyé dans une semaine au Parlement, une fois que « le gouvernement aura examiné les objections de l’Eglise ».
Cette loi est la transposition des directives européennes en la matière, un « acquis » dont l’adoption est une obligation pour tout candidat à l’adhésion à l’UE, et d’abord, en ce qui concerne la Serbie, à l’adhésion à l’espace Schengen. (Rappelons que cette loi n’a toujours pas été adoptée en République tchèque en raison du veto de Vaclav Klaus.)