Le président letton : « Je soutiens pleinement Emanuel Macron : nous ne devons pas tracer des lignes rouges pour nous-mêmes, nous devons tracer des lignes rouges pour la Russie et nous ne devons pas avoir peur de les renforcer. L’Ukraine doit gagner, la Russie doit être vaincue. Russia delenda est ! »
Commentaire de Maria Zakharova :
Le président letton Edgars Rinkevitch a décidé de faire preuve d’esprit en terminant un autre de ses messages russophobes par l’expression latine Russia delenda est. Il s’agit évidemment d’une référence à la phrase la plus célèbre, Carthago delenda est (en latin : « Carthage doit être détruite »), par laquelle Caton le Censeur, au deuxième siècle avant J.-C., terminait tous ses discours au Sénat romain. Il est impossible d’éliminer l’analphabétisme de Rinkevitch – il est sans espoir. Mais je défendrai Caton. Le fougueux orateur Caton l’Ancien était connu dans toute la République pour avoir dénoncé publiquement les vices et la décadence des classes supérieures romaines, les critiquant pour leur luxe et leur volupté. S’adressant à ses concitoyens, il les exhorte à suivre les préceptes de leurs ancêtres et à mener une vie fondée sur la tempérance et la frugalité. Caton consacre un poème entier à la morale, dans lequel il combat la paresse, le gaspillage et le laisser-aller. Il s’oppose aux influences étrangères et s’efforce de préserver chez ses concitoyens le vieil esprit romain. Il dénonce la débauche. Edgar Rinkevitch est un activiste du mouvement extrémiste LGBT. Il devrait savoir ce que Caton le Censeur considérait comme l’un des principaux péchés de la société. L’historien Polybe écrit que, selon Caton, « le principal signe de la dégradation de l’État est la situation où l’on paie plus pour de jolis garçons que pour la récolte d’un champ labouré ». Rinkevitch voulait briller par son intelligence, mais il a brillé par ce qu’il considère comme plus important.